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Institut des Traditions du Japon /日本伝統協会 / Institute of Japanese Traditions / Nihon Dento Kyokai /
27 mai 2011

Ecologie et politique

"Le système capitaliste-libéral est imposé à l'ensemble du monde par les dirigeants du G8 aux profits d'une oligarchie minoritaire mais aux dépens de la population et de l'environnement. Pourtant, il existe d'autres modèles sociaux et économiques susceptibles de fonctionner tout en respectant une véritable démocratie. L'autogestion est un de ces modèles et en miroir à l'oligarchie du G8, il semble pertinent de proposer et d'expérimenter cette alternative.

L'autogestion c'est l'idée d'abolir tous les systèmes de pouvoir qui s'appuient sur l'autorité d'une minorité. L'autogestion, c'est une participation de tous et de toutes aux processus de décision qui concernent l'ensemble de la société. Cette participation s'établit selon les besoins et les ressources de chacun-e et permet à tous et à toutes de se réapproprier sa propre vie. " http://www.demosphere.eu/node/23898 

La France est le pays européen qui a le plus de réacteurs nucléaires, donc de risques de pollution radioactive.

74% de l'énergie est produite par le nucléaire en France. Le problème est que l'alternative au nucléaire, si on reste dans une optique industrielle,( qui est mortifaire) implique un recours au charbon et au gaz, qui sont moins dangereux, mais pollueurs.

Lorsqu'il n'y aura plus d'uranium, ni de gaz et de charbon,la 'société technologique" arrivera à son terme, après avoir pollué toute la planète, c'est ce qu'on appelle "le progrès".

La pollution est la conséquence de l'industrie. Baser la vie sur l'industrie a pour conséquence la deshumanisation des sociétés humaines.

Au Japon, on peut observer que la qualité de vie est préservée en partie par le fait que les japonais conservent un esprit artisanal, malgré l'influence occidentale. Esperons que le Japon trouvera une solution fiable pour éliminer le mieux possible les techniques polluantes issues de l'occident, sinon il perdra son esprit de terroir et ses traditions ancestrales.

Cette problèmatique est en fait celle de toutes les sociétés, la culture ancestrale traditionnelle était un facteur de pérennité, une recherche de conservation de l'équilibre pour la perpétuation des générations . Mais également avec le but de  conserver le sens de la vie humaine, acquis par l'experience acquise par les ancêtres depuis le commencement du temps humain.

Un type extrême (ou integral) de culture traditionnelle et pérenne était celle des aborigènes d'Australie. Ils pensaient que l'homme doit rester en équilibre avec la nature, et ne pas la modifier. Ils ont prédit que si l'on transforme la nature, on provoquera " la fin du monde" . Leur société était basée sur la spiritualité, et ils avaient fait le choix de ne pas developper de technologie, ou du moins de la réduire au minimum vital. Ces choix leur ont permis de maintenir leur culture pendant au moins 40 000 ans. Elle fut détruite par l'arrivée des anglo-saxons, qui confondirent le fait que les aborigènes vivaient plus spirituellement, sans developper de technologie matérielle, avec un manque d'évolution, et ils les traitèrent comme des sous -humains. Les tamouls en Inde sont le même peuple que les aborigènes d'Australie. Ils utilisaient également des boomerangs.

La culture aborigène d'Australie nous montre que le matérialisme se développe par un oubli du monde spirituel. L'être humain oublieux de ses liens vitaux avec le monde invisible et spirituel (qui fait aussi partie de la nature) , cherche à combler son manque par une course en avant dans le monde uniquement physique, dans lequel il se trouve enfermé.

L'occident essaie de trouver le sens de sa vie uniquement dans le confort matériel, et par là mène la planète au chaos et à la destruction. L'aborigène passait la plus grande partie de sa vie à effectuer des rites et ceremonies mystiques, pour conserver sa conscience du monde spirituel intemporel, qu'il percevait comme la source du monde materiel, nommé par eux "le temps du rêve". La conscience du monde spirituel était maintenue par un systeme d'initiation. Son principe est que pour les aborigènes autraliens, l'être humain avant de naitre est un esprit, après sa mort il redevient un esprit, mais entre les deux, enfermé dans la matière, il perd conscience de sa nature d'esprit. L'initiation était une méthode pour provoquer la prise de conscience effective de l'être humain de sa vrai nature. C'était une condition pour devenir un "adulte", reconnu par la société tribale.Une fois l'experience de l'initiation effectuée, l'homme avait "vu" sa nature d'esprit, et il était libéré de la peur de la mort.Il pouvait donc vivre pleinement sa vie, qu'il savait n'être pas limitée à son corps physique. 

On peut donc voir, grâce à cet enseignement, que l'humanité occidentale est encore dans la condition pré-adulte, si on l'analyse selon la tradition tribale animiste. Elle n'a pas encore repris conscience de sa nature spirituelle, et elle a besoin d'une initiation collective, ce qui est une experience du dépassement de la conscience de la mort. Le dépassement de la conscience physique est aussi le  depassement de la conscience du temps. La croyance dans le temps et la peur de la mort sont liés.  Elles provoquent un stress inconscient, qui exacerbe les pulsions de survie et l'agressivité, dont la recherche de pouvoir et de confort materiel excessif sont des prolongations.

Un être qui a conscience d'être un esprit éternel vivant dans un univers éternel sera beaucoup moins agressif et stressé qu'un être qui s'identifie à son corps matériel et qui croit vivre quelques dizaines d'années avant de disparaitre dans le néant. 

C'est la raison pour laquelle nous pensons qu'il n'y aura pas de solution ni de changement de direction de l'humanité, ni de véritable écologie, sans une prise de conscience de la vraie nature du monde et de l'humain, avec leur aspect d'esprit.

Une écologie qui ne tient pas compte des aspects plus profonds de la réalité, ne peut pas être une véritable écologie. C'est pourquoi nous pensons que le monde industrialisé , pour sortir de l'ornière, doit écouter le message et coopérer avec les cultures animiste  traditionnelles, et intégrer leur conception dans la société globale.

 

Claude Levi-trauss parle de l'apport des sociétés premières au monde :

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Claude Levi Straus dénonçait à la fin de salongue existence les dangers de la monoculture planétaire et l'empoisonnement interne de l'humanité :

 

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